Dieppe 2013 : Résumé
Un rallye à rebondissements, ce week end de course fut vraiment riche en émotion. Tout commença le lundi avant la course par un mail annonçant que suite au remontage de la boite cela ne fonctionnait pas comme prévu! Heureusement tout a pu rentrer dans l’ordre le lendemain et nous récupérons l’auto le Mercredi, ce qui nous laisse le temps de faire quelques kilomètres de roulage le Jeudi afin de roder les Kumho (notre première avec ces pneus) et vérifier que tout fonctionne convenablement! Un nettoyage plus tard, Damien et Julien prennent la route pour Dieppe.
Que faire une fois les clefs de l’appartement récupérées (aux murs couleur 318Racing siouplait!) ? Faire les courses pour le week-end, bien sur! Nous avons une équipe de choc d’assistance à accueillir ensuite! Un petit apéro mérité et une bonne nuit de sommeil et nous voilà déjà dans le vif du sujet!
Damien essaye de nous faire croire qu’il ne boit que de l’eau…pas très rassurant pour les notes tout ça
Nous sommes à 9h au départ de la première spéciale à reconnaitre sous un temps plus qu’humide, cela change des 30°c de 2011! Il va falloir adapter un peu les notes. Après deux passages à noter des coulées et vérifier les changements de grip nous retrouvons “les Leclercq” dans un restaurant. C’est à ce moment que vient un premier coup de stress : “Ce qui est dommage avec les Kumho, c’est qu’ils ont un sens!” Ah? Un sens ? Les pneus slicks? Arfffff ! Julien va avoir cette crainte dans la tête pour le 3ème tour de recos, mais chaque chose en son temps! D’ailleurs ce troisième passage se déroule sur des routes complètement sèches! Au moins nous avons vu les deux…
Le retour à la voiture est plutôt tendu…Alors ces pneus? Nous tournons autour des 4 pneus de l’auto…ils sont bons! Nous regardons les 4 dans le fourgon, bons aussi ! Sacré coup de bol! La pression redescend d’un coup et nous pouvons passer les vérifications un peu plus sereins. Seul problème pendant ces vérifications, l’absence d’éclairage de plaque à l’arrière. Nous n’y avions pas pensé à celle là! Bref la journée s’achève, nous sommes prêts! Nous passons une bonne soirée pour se détendre!
Samedi matin nous sommes rejoins par Irénée, Dédé et Lionel qui prendront soin de la compact pendant la course. Julien apprend que Bernard Sabbe de www.Techno-Plus.eu sera de la partie aux Point Stop pour prendre les températures de pneus et nous conseiller, cela est nouveau pour nous!
Le sol est sec mais quelques gouttes tombent et il y a un vent terrible! La “question pneu” commence… Julien est partant pour mettre les Kumho durs mais les autres nous conseillent la prudence vu le crachin qui refroidit la route. Nous partons donc en tendre!
Les routes vont rester sèches, la première spéciale fait 15 km et dés les premières courbes la confiance est là avec les Kumho alors nous attaquons. Dans le rapide l’auto navigue un peu, une longue allonge est suivie d’un léger droit que nous avions hésité à noter à fond, Julien ne lâche pas mais l’auto dérive légèrement, à cette vitesse c’est un peu tendu . Sur la fin de la spéciale, l’arrière semble un peu moins stable, Julien se déconcentre un peu mais au final nous finissons juste devant la C2 de Sebire partie devant nous. Nous sommes dans le rythme. Les sensations vont se confirmer après mesure, les pneus arrières sont trop chauds et en dehors de leur plage d’utilisation. Les deux spéciales suivantes sont un peu plus courtes donc cela ira! En tout cas cela va vite, Leclerc et sa Clio s’envole déjà dans la classe alors que Morel et un surprenant Mesnager sont devant nous. La bataille est engagée et la C2 de Sebire s’emmêle également, sympa!
Pour la seconde boucle nous repartons avec des pneus durs à l’arrière, nous allons voir ce que donne le panachage tendre à l’avant, dur à l’arrière. Cette fois le comportement de l’auto est constant sur la longueur et la voiture navigue un peu moins. Nous attaquons un peu plus mais nous ne sommes pas les seuls! Chaque Point Stop nous fait rire en découvrant le chrono de la C2 il y a presque toujours moins d’1 seconde d’écart, chaud! Nous sommes maintenant 5ème à 12 secondes du podium! Le temps menace, nous montons la rampe car le jour tombe vite, confiant Julien fait monter les pneus durs. Cela met un peu la pression aux petits collègues de jeu qui ne savent pas quoi faire… Une grosse averse se met à tomber 5 min avant notre sortie de parc, cela nous met le doute, allez on monte les tendre au cas où pour limiter la casse!
Evidemment 2 km plus loin, la route est à nouveau sèche! Le ciel est menaçant tout autour de nous mais cela restera définitivement sec! Ce n’est pas vraiment un mauvais choix, nous allons user un peu plus les pneus. Par contre nous aurions aimé tester les pneus durs sur les 4 roues, ce sera pour une autre fois! Les chronos se stabilisent un peu, tantôt mieux dans les intermédiaires tantôt moins bien. Pourtant, nous essayons de rouler propre en poussant là où il le faut mais nous perdons quelques secondes sur la boucle pour se retrouver à 3sec6 de Sebire. Le perdant de ces trois spéciales est Morel en difficulté avec ses pneus qui se déforment.
Il reste deux spéciales à parcourir de nuit, plus de risque de pluie! Enfin de la pluie est annoncée à Bacqueville mais pas à Longueville…Cela tombe bien nous allons plutôt vers le second, SLICK, encore et toujours! En attendant la fin de l’assistance, Damien regarde les chronos et une bonne nouvelle tombe, Mesnager perd du temps dans la boucle précédente, nous sommes donc à 3sec6 d’un podium! Il n’y a plus qu’à, nous partons motivés!
Sur la ligne de départ, Julien donne les coups de gaz habituels à 5 secondes quand, soudain, beaucoup de fumée bleue apparaît dans les projecteurs au départ de la spéciale. Oups, de nouveaux soucis? Du coup Julien hésite à partir, puis doucement…Finalement aucun problème, Go, il faut rester concentré tout en sachant que nous avons déjà perdu du temps! La spéciale défile sur un gros rythme, un freinage tardif pour une équerre salle, petit coup de câble…Cette fois le virage n’est pas sale mais tout humide, l’arrière glisse! Nous évitons le tête à queue mais nous heurtons le talus assez lourdement. A voir à la fin de la vidéo ci-dessous :
La voiture tremble énormément! A haute vitesse c’est vraiment impressionnant, cela doit-être la boue mais le doute est là…Dans les appuis, c’est difficile de faire 100% confiance à la voiture! Malgré tout ça nous ne perdons que 4 secondes. C’est trop! Mais le principal à cet instant est de voir si la voiture va tenir! La fumée vient d’une fuite d’huile que nous avions identifié et qui a fini par tomber sur l’échappement… La boue de la jante enlevée, nous vérifions sur le routier que la vibration a bien disparue. Par contre, un bruit de sifflement déjà présent en début de rallye s’amplifie…cela vient de la transmission derrière…nous verrons!
La compact s’arrête derrière la C2 avant le pointage de départ de la dernière spéciale quand son pilote nous lance “J’ai un problème d’alternateur…”. Nous n’avons donc pas le choix, nous repartons à l’attaque “au cas ou”! Tout se passe bien jusqu’à une longue courbe droite en 5 qui en plein appui devient humide! L’auto décroche, mais ça passe, Julien assure le freinage suivant, nous roulons enfin sous l’eau pour les trois derniers kilomètres. Il faut continuer à rouler, dans la dernière montée, des drapeaux jaunes apparaissent, c’est très étroit alors nous sommes obligés de ralentir et tout nous passe par la tête : une sortie? de la prévention pour la pluie? Quand soudain nous apercevons la C2 de Sebire sur le côté à 200m de l’arrivée!
Comment retomber sur terre après tous ces rebondissements en si peu de temps…nous sommes 3ème! L’arrivée au Point Stop est mêlé entre la déception pour l’équipe Trajectoire Racing après l’abandon de la C2 et notre arrivée, avec en plus une belle récompense! Le retour se fait avec un gros stress, le pointage en retard? Le bruit de transmission… il faut que ça tienne ! Nous finissons en peloton sur les quais du port avec la Toyota de Bayard et la Subaru de Gaidoz. Nous y voilà au podium, la voiture est placée sur la troisième marche : “Vous êtes sures? Il y a la saxo de Mesnager qui passe tard dans les numéros? Vous avez ses temps?” Ce petit stress passé nous pouvons savourer le moment! Le partager avec Laurent Bayard et son copilote, d’anciens potes du F2-14, a une saveur particulière! En tout cas, la bagarre était belle, Leclerc est vraiment très fort et nous avons vraiment été surpris des performances de Mesnager et sa F2-13, chapeau! Une pensée particulière pour l’équipage Sebire/Mordant, qui perd tout dans la dernière après une superbe bagarre toute la journée, dans la bonne ambiance!
C’est la deuxième fois que Julien se retrouve avec une bouteille de champagne dans les mains après la Finale de 2006 et cette fois le pouce est bien sur le goulot et la bataille de bulle digne de cette superbe journée! Dans ces moments là, il y a beaucoup de choses qui défilent dans la tête! Nous sommes enfin récompensés après deux ans de galère!
Merci à tous ceux qui y ont toujours cru et nous ont soutenus pendant ces longs mois de galère, à ceux qui nous envoient des messages de sympathie de près ou de loin, à VERITEC Compétiton pour sa motivation et enfin à notre petite équipe d’assistance, entre potes! Vivement la suite!